De gauche à droite, René Guérin, Grégoire Alonzo et Roger Jorquera, anciens travailleurs de Neyrpic.
D’anciens travailleurs de Neyrpic évoquent leurs souvenirs des usines ainsi que la nouvelle vie du site, devenu un pôle de commerces, restaurants et loisirs, inauguré ce mercredi 2 octobre à Saint-Martin-d’Hères.
Ce mercredi 2 octobre, juste avant l’ouverture au public, de très nombreux invités se pressaient dans le corso arboré et végétalisé du site Neyrpic pour assister à l’inauguration de ce nouveau pôle de commerces, de restaurants et de loisirs, à Saint-Martin-d’Hères. L’occasion, avant les prises de paroles officielles, de nombreuses rencontres, notamment avec quelques anciens travailleurs de Neyrpic.
Ces derniers ont ainsi évoqué leur recrutement chez Neyret-Beylier au tout début des annnées 1950, d’abord comme apprentis, puis comme salariés. Mais aussi, pour certains, leur départ – voire même leur licenciement – au milieu des années 1960, après le long conflit social qui avait suivi l’intégration de Neyrpic à la société Alstom. Des souvenirs parfois différents d’un témoin à l’autre, l’un d’entre eux mentionnant au contraire sa très longue carrière de chaudronnier dans les usines martinéroises, jusqu’en 1988.
Si Neyrpic a bien changé, ses toits en dents de scie, si reconnaissables, rappellent le passé industriel du site.
Tous ont souligné la rudesse du travail au rendement à cette époque. Ceci dans une entreprise alors essentiellement centrée sur la fabrication de matériel hydraulique.
Les toits en dents de scie emblématiques
Quid de leur ressenti face aux évolutions des bâtiments de l’entreprise ? D’après leurs souvenirs, le bâtiment de l’actuelle Maison communale comportait, au rez-de-chaussée, les vestiaires et les douches, ainsi qu’un espace repas destiné aux travailleurs des ateliers, alors que le premier étage était, lui, réservé à la direction. D’où cette anecdote concernant Jo Blanchon, précédemment employé chez Neyrpic et qui a pu ainsi occuper, en tant que maire, le bureau de son ancien patron !
Quant aux ateliers, difficile de les reconnaître depuis leur transformation en espaces commerciaux, de loisirs et de restauration, ont avoué les anciens, qui les ont bien connus. Petite exception toutefois, les toits en dents de scie (shed) si emblématiques de Neyrpic et parfaitement mis en valeur désormais. Mais ces ex-travailleurs, auparavant peinés de voir ce site industriel rester si longtemps en friche, sont aujourd’hui unanimes à se réjouir de sa nouvelle vie prometteuse.
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