Saint-Martin d’Hères. Inauguration à messages

David Queiros, maire de Saint-Martin-d’Hères et conseiller départemental.

Résister est une démarche déterminée et combative. Et d’actualité. C’est ce qu’a voulu démontrer la ville de Saint-Martin‑d’Hères en inaugurant en cette âpre période un square “Mélinée et Missak Manouchian”.

Certes il y exis­tait bien le monu­ment de la place du 24-Avril-1915, hom­mage aux vic­times du géno­cide armé­nien, où l’action des FTP-MOI de l’Affiche rouge était saluée par une plaque com­mé­mo­ra­tive. Mais rien d’autre. C’est répa­ré !

En cette année où Mis­sak et Méli­née se sont vus enfin hono­rés et accueillis au Pan­théon, il était logique que la com­mune de Saint-Mar­tin d’Hères prenne toute sa part dans cette recon­nais­sance des deux résis­tants com­mu­nistes immi­grés.

C’est tout le sens de la déno­mi­na­tion du square qu’a évo­quée le maire, David Quei­ros, à tra­vers une brève mais expli­cite bio­gra­phie du couple. Mais, ajou­tait-il, “le temps est là, de la mémoire et de la résis­tance”. Dénon­çant “le retour des idéo­lo­gies racistes et cri­mi­nelles”, il s’appuya pour cela sur l’appel des Résis­tants lan­cé lors du 60° anni­ver­saire du Conseil natio­nal de la Résis­tance aux jeunes géné­ra­tions. Une actua­li­sa­tion néces­saire et mobi­li­sa­trice.

C’est la lec­ture de poèmes de Mis­sak Manou­chian, décla­més par des jeunes de l’atelier théâtre qui vint clore la céré­mo­nie.

“Résis­ter doit tou­jours se conju­guer au pré­sent”, affir­mait Lucie Aubrac. C’est chose faite.