Isère. Les communistes s’emploieront à créer les conditions du rassemblement

Par Luc Renaud

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Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF.

Dans une déclaration publiée dimanche soir, Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF, appelle la gauche à se rassembler pour défendre la République.

Elections européennes et dissolution de l’Assemblée nationale
La gauche doit être à la hauteur face à la menace !

Ce dimanche 9 juin, sept ans après sa pre­mière élec­tion, Emma­nuel Macron aura réus­si à por­ter l’extrême-droite aux portes du pou­voir, et il accé­lère.

En tota­li­sant plus de 37% ce soir, les forces d’extrême-droite appa­raissent en effet en posi­tion de force pour abor­der les légis­la­tives anti­ci­pées convo­quées par le Pré­sident de la Répu­blique pour le 30 juin et le 7 juillet pro­chain. Un calen­drier pré­ci­pi­té qui fait craindre le pire, dans un contexte de crise démo­cra­tique sans pré­cé­dent.

Alors que la majo­ri­té pré­si­den­tielle et la droite tra­di­tion­nelle s’affaissent, seule une gauche ras­sem­blée et offen­sive pour­ra conju­rer la situa­tion.

Une gauche qui doit aus­si sor­tir de ses « zones de confort », ces­ser de se dis­pu­ter un élec­to­rat acquis, et aller remo­bi­li­ser le monde du tra­vail dans toute sa diver­si­té. Car il n’y a pas de fata­li­té au triomphe d’une extrême-droite qui capi­ta­lise sur la colère, mais porte une poli­tique vio­lem­ment ultra-libé­rale sur le plan éco­no­mique, une poli­tique au ser­vice exclu­sif des plus riches, de celles et ceux qui exploitent le tra­vail du plus grand nombre.

Oui, la gauche doit être à l’offensive pour remo­bi­li­ser le monde du tra­vail !

Une gauche qui est éga­le­ment aujourd’hui divi­sée élec­to­ra­le­ment en deux pôles que d’aucun vou­drait « irré­con­ci­liables », mais une gauche qui doit pour­tant se ras­sem­bler autour d’un pro­jet offen­sif, por­teur à la fois d’une radi­ca­li­té et d’une ambi­tion de gou­ver­ne­ment.

C’est ce qu’a ten­té de por­ter le Par­ti com­mu­niste et ses par­te­naires de la Gauche unie dans cette cam­pagne : une voie médiane, à la fois ferme sur le fond et sans excès sur la forme. Une voie qui parle clai­re­ment du vécu des tra­vailleurs et tra­vailleuses de notre pays.
Si elle n’a pas per­cée dans les urnes – le score de ce soir cor­res­pond à l’étiage stable depuis 2019 en pas­sant par 2022 –, les rangs du PCF se sont ren­for­cés de plu­sieurs dizaines de nou­veaux adhé­rents dans l’Isère ces der­niers mois, des jeunes actifs et actives nous rejoignent, des réseaux d’implantations se recons­truisent… pour œuvrer à la recons­truc­tion de la gauche.

Les com­mu­nistes jouent aujourd’hui le rôle de trait d’union à gauche, et s’emploieront dans les heures qui viennent à créer les condi­tions d’un ras­sem­ble­ment majo­ri­taire pour défendre la Répu­blique et por­ter une alter­na­tive sociale et popu­laire.

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