Hôpital de Saint-Egrève : la victoire des salariés

Par Luc Renaud

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C’est par une victoire syndicale que s’achève le conflit de l’hôpital de Saint-Egrève qui portait sur l’organisation du temps de travail. Les hospitaliers ont débattu du contenu de l’accord avant qu’il ne soit signé par la CGT.

Après la consultation des personnels réunis en assemblée générale le 7 septembre, le syndicat CGT de l’hôpital de Saint-Egrève a signé la semaine dernière un protocole d’accord local relatif à l’organisation du temps de travail. Cet accord met un terme au mouvement revendicatif qu’avait connu l’établissement depuis le printemps dernier.

La CGT souligne que la direction de l’hôpital a finalement renoncé à la mise en œuvre des mesures qu’elle entendait imposer. « Le projet de protocole reprend exhaustivement les dispositions du protocole d’accord local de 2002 sur les 35h » note la CGT.

En plus de ces dispositions de 2002, les hospitaliers ont obtenu la réintégration des deux heures de récupération supplémentaires en cas de changement de planning à la demande du service dans les 48h (article 12d), un premier temps oubliées ; qu’il soit possible d’accoler des congés annuels aux  RTT pendant les vacances d’été et de noël si le planning le permet (article 13) ; la précision que les personnels ne sont pas à disposition du service pendant leur temps de repas de 30 minutes (article 2) ; la précision que le forfait jour fonctionne sur le volontariat (article 7) ; la précision que l’astreinte, si elle s’avère nécessaire dans tout hôpital, est basée sous le volontariat (article 10).

Malgré les tentatives d’intimidation

Reste une question, celle de la prise en compte de absentéisme (les absences pour maladie…) dans les dispositions relatives à la mesure du temps de travail qui figure dans l’article 8 de l’accord présenté par la direction. Cet article a été exclu de l’accord signé et la CGT interviendra pour que cette disposition soit abandonnée.

Cet accord est donc un succès pour les salariés de l’hôpital qui voient s’éloigner la dégradation de leurs conditions de travail et de la capacité de l’établissement à une prise en charge de qualité de ses patients. Il intervient après une mobilisation de plus de six mois, alors que la direction de l’hôpital avait tenté en mai dernier d’instrumentaliser la justice en portant plainte contre la CGT. Cette tentative d’intimidation a elle aussi échoué puisque les magistrats ont débouté l’hôpital de sa plainte.

 

Luc Renaud

 

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